Dans le Vent, la Lumière
Musée Ethnopole de Salagon
Cette installation conçue spécialement pour l’exposition répond à l’architecture romane de l’église et au rythme et couleurs des vitraux d’Aurélie Nemours. Ces vitraux offrent une abstraction lumineuse et contemplative, qui trouve ici un écho dans les dynamiques de l’installation. L’œuvre vibrante joue sur les perceptions, transformant l’église en un lieu d’interactions entre lumière, matière et architecture. Elle se déploie en un mouvement spiralé, évoquant un cyclone dont l’œil s’installe au milieu du chœur pour se développer dans la travée latérale.
L’installation est composée d’une accumulation de filaments de calques, légers et translucides, suspendus dans l’espace. Ces filaments sont reliés à des structures de charbon de bois, dont l’intensité noire contraste avec la blancheur diffuse du calque.
Cette juxtaposition des matériaux est dans un équilibre fragile entre les matières brutes et diaphanes. Elle crée un dialogue entre la délicatesse du calque et la puissance visuelle du charbon : le calque capte et diffuse les nuances de la lumière rouge, le charbon, dense et organique, ancre l’œuvre dans une matérialité forte. Chaque filament devient un pinceau, un geste suspendu, suggérant un langage improbable, sans contenu, qui invite à la contemplation.
Le cyclone, figure centrale de l’installation, symbolise une force dynamique, mais il est ici suspendu dans un équilibre fragile, comme figé dans l’instant. Le tourbillon incarne une énergie, un souffle qui traverse l’espace. Le souffle est à la fois vent, souffle de vie ou souffle divin pour certains.